Une période creuse

Je sais déjà à l'avance ce qui va arriver. Une période creuse.
Je le sais, parce que j'ai des attentes trop élevées. J'ai envie d'entrer en contact direct et évident avec certaines personnes, alors que je ne devrais pas, et non, non, non, tout cela ne devrait pas être. Je devrais me contenter des choses que j'ai. Des pensées, de la musique, et tout ça. Mais bon, je ne suis jamais satisfaite, et je me mentirais si je disais que toutes ces choses - aussi belles et intenses qu'elles soient - suffisaient à me rendre heureuse. Non. Il y a toujours un peu d'espoir, une attente. Vaine, ça je le sais.

Cet été, j'en étais arrivée à une conclusion importante : "Things never get to happen if you are waiting for them. They will come to you when you the least expect them. Or not at all."
Cela, c'est ce qui va arriver.

Je vais attendre, avec impatience, tous les jours. Je vais attendre, feignant la désinvolture et la nonchalance. Je vais attendre, il va me rester un peu d'espoir, je le sais. Et rien n'arrivera. Une période creuse. Puis, un jour, j'arrêterai d'attendre, j'aurai trouver mes impatiences ailleurs, et ces choses que j'attends avec le plus grand, le plus ridicule, le plus naïf espoir, ces choses-là arriveront peut-être à ce moment là. Ou elles n'arriveront jamais. Ce qui est bien aussi. Je mens. Mais ça sonne bien : ce qui est bien aussi. J'aurais souhaité penser vraiment ce petit segment de phrase. Cela se combine si bien avec l'harmonie du temps. Mais voilà, je suis toujours - naïve, admirative et... pleine de ce ridicule espoir.

Lizzie, Lizzie. Ressaisis-toi. Ne laisse pas ta vie couler, sans que tu ne la saisisse. Ne regarde pas ta vie s'écouler, passive et frénétique des autres, comme tu l'es. Agis. Prends cette vie. Va ranger ta chambre, va. Va lire ce livre, cette ouvrage vert qui porte le titre de The Overcoat. Ce livre de Gogol. Va. Mais n'attends pas comme ça, en vain, qu'il ne se passe... en fin de compte... - Rien.

Images : Encore moi.