03.09.06

"Je serai bientôt à tes côtés, à dévoiler mes secrets" dit l'automne qui marche le long de ma rue alors que je me retrouve, justement, à jeter un coup d'oeil par la fenêtre.
J'aimerais pouvoir m'emmitoufler dans cette consideration rassurante, mais je n'y crois pas trop, à ces secrets qui m'attendent. Tout me semble loin.

Ici, d'où je suis, à regarder le monde, tout est lourd, tout est sale. Absolument sale.
Il faudrait passer un coup d'éponge pour effacer ce jaune écoeurant, ce jaune sale, ce vieux jaune d'erreurs passées. Mais je suis trop paresseuse, je ne veux pas allonger mon bras pour saisir mon éponge, mon balai. Tant pis. Je m'y ferai.

En attendant, je me contente... de brûler – de rage et de haine. Je hais et j'enrage face à ce nuage d'inacomplissement qui s'est créé autour de moi et ne me lâche pas. La vérité, c'est que c'est triste à voir, cette chose morne et lasse. Et je me vois, assise là, la tête dans les mains...

Resaisis-toi. Maudites sont les voix qui disent ça, Resaisis-toi, elles n'y connaissent rien, elles ne savent pas ce que c'est que de vivre avec cette pierre que l'été a laissé peser dans mon estomac.

Alors je me permets de supplier : allez-vous en, vite, les vestiges de l'été... Qu'il m'emporte cet automne sur lequel je laisse reposer mes espoirs, qu'il m'emporte, et peu importe où il m'entraîne, je suis prête à tout pour quitter cet état présent que me fait brûler, de rage, de haine.