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The Grotto
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19 février 2007

Je vide mon sac.

Ma journée tient dans mon sac. Il y a :

- Mon discman avec le premier album des Dresden Dolls. Marrant de remonter l'avenue Franklin Roosevelt dans l'obscurité, en écoutant "The Perfect Fit".

- "The Haunting of Sylvia Plath", ouvrage critique de l'oeuvre de Sylvia Plath. J'essayais de le lire devant la bibliothèque. Mais mon imagination est parvenue à déformer le contenu des mots, de telle manière que je me suis retrouvée lire des choses à propos d'une tête qui apparaissait obstinément devant les yeux d'une madame. Mon incapacité à me concentrer n'aidait pas. Sans oublier le bruit (j'écoutais "A Perfect Day, Elise" de PJ Harvey, c'était divin... Et une fille, assise de l'autre côté du banc que j'occupais arrêtait pas d'appeler son ami par un prénom qui m'échappe. Je me sens stupide.

- Mes notes du cours de Mr Pritchett. Une feuille quadrillée format A4, recouverte d'une écriture hasardeuse (je tremble et je n'arrive pas à écrire droit), des mots par ci par là... "oral transmission" est souligné. Une idée me fait sourire : "silence = better than saying the wrong story. = a story in itself."

- Un recueil de nouvelles de Gogol. Eternellement inachevé. Je muscle mon bras et je fais semblant d'aimer lire. Enfin, j'essaie d'aimer lire. Enfin. J'aime lire. Mais je souffre d'anorexie livresque.

- Le roman "Moon Palace" de Paul Auster. Un bon remède pour mon anorexie. C'est comme un bouillon exquis. Facile à digérer. Mais la saveur est très très riche. Et les épices... très mémorables.

- Un vieux ticket de caisse qui signale que j'ai dépensé x,xx euros pour l'article "PORTISHE" chez Free Record Shop. Si mes souvenirs sont bons, ça doit correspondre à l'album de Dummy de Portishead que j'ai effectivement acheté (en double) dans un état de parfaite lucidité. L'état du ticket de caisse laisse à croire que ce fut il y a un petit temps. Je me penche de ce pas vers ma poubelle, pour qu'il y vive les derniers instants d'une tragique destinée. A côté d' "Alpro Soja" saveur vanille.

- Une boîte d'antidep' que je trimballe avec moi depuis une semaine, simplement parce que je ne suis pas capable de la poser à son endroit adéquat, sur l'étagère de ma table de nuit.

- Mon portefeuille. 20 euros que j'ai demandé à la caisse du GB. La caissière était jolie. Une asiatique. Le gars derrière moi, il achetait plein d'alcool. Et il puait l'alcool. Une vieille carte de bus TEC (hop poubelle). Ma carte de l'hopital Erasme. Cool, c'est comme si j'étais membre. Une carte STIB 10 voyages inutilisée et inutile car je me suis, depuis lors, proccuré un abonnement. Ma carte de banque. Ma carte membre de l'espace vidéo.  Ils m'ont fourni en plaisirs visuels avec "Lost Highway", "Jeux d'Enfants" (le vieux), un film de Woody Allen dont le titre m'échappe, "Adaptations", "Stormy Weather"... Ma carte SIS. Ma carte d'étudiante pour mes cours du soir à l'ISTI, que je nie depuis un certain temps qui se fait tellement long que ce serait extravagant pour moi (et je n'ose pas même y penser) de retourner assister...  Ma carte étudiante. Je porte mes boucles d'oreilles bleues. Quand le gars me l'a tendue, alors, en septembre, il m'a demandé "ça vous plaît ?". J'ai dit "oui". Comme quand on va chez le coiffeur et qu'il vous demande "ça vous plaît ?". Mon abonnement de la stib. Ma carte de fidélité du PUB. Ma carte d'identité qui masque ma nationnalité autrichienne et américaine (mais plus pour longtemps... je vire à la Belgitude bientôt). Mon permis de conduire, avec la photo qui provoque un hoquet de rire chez David, et des commentaires peu gratifiant à la "on dirait un poisson obèse". Pas de ma faute, j'étais pas maquillée.

- 6 bics dont 4 qui m'appartiennent.

- Mon émetteur pour la villa à Beverly Hills, ou habite ma mère.

- 2 comprimés de Depakine, hop poubelle, ils sont vieux.

- 20 cents on the loose.

- Mes doigts tâtent des piles dans une poche secrète. Je suis trop paresseuse pour les agripper.

- Un papier chiffonné que j'ai piqué à la bibli. C'était un prospectus qui dit que the EUSTUDIES FAIR aura lieu le 10.02.07 (c'est dja passé, les cocos). C'est pour les étudiants de droit, de sciences éco et de relations internationales, de toutes façons. Enfin soit, si j'ai ça dans mon sac, c'est parce que j'avais besoin de papier et que le verso était vierge. Sur le verso, on peut lire mon humeur du jour :

"Dieu... Mon ventre... les vagues... je sais pas. Mais "on" (ou moi ?) m'a poussé dans le bateau qui vogue sur l'océan en déclin. Je sombre à nouveau. Plus rien n'est clair. Les fils qui lient mes idées sont emmêlés. Un mot, seulement : nébuleux. "

- Un reste de rêve. Si j'ai pas su aller chez le médecin, ce matin, c'est parce que j'étais occupée dans la salle de bain à me raser le crâne avec le rasoir Venus. Un truc hyper fastidieux à faire, parce que je passais sur ma tête, et quand je regardais dans le miroir, y avait plus rien, c'était tout blanc, tout lisse, puis pouf, je regardais encore dans le miroir et les cheveux étaient là à nouveau, alors je devais tout recommencer, à repasser au même endroit. Et comme ça, encore et encore. Ma mère passait sans arrêt dans la pièce et elle disait rien. Elle voulait juste que je libère la salle de bain, parce que ça faisait 3 siècles que je l'occupais.  C'est à cause de Britney Spears, je suppose. C'est à cause de Martha. Quoi qu'il en soit, j'ai raté réveil, et le rendez-vous chez le médecin. Je me suis excusée. Tout va bien.

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