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The Grotto
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17 janvier 2007

Mercredi 10 Janvier 2007 à 23:06

J'essaie de rester fixée au sol. Je dois éviter de m'enfoncer dans l' under-ground et de me répandre tel un liquide sombre en une longue plainte. Je ne dois pas gravir les marches d'un escalier vers le grenier et agripper des termes qui m'échappent. C'est difficile, d'être posée. Je ne suis ni couchée, ni stable.
Ce que j'essaie de dire, c'est que je dois trouver un "moi" stable, qui garde un point d'attache avec la réalité qui m'entoure. Cela ne sert à rien de s'enfoncer dans le désespoir, et de répandre ma plainte. Tout comme il ne sert à rien de parler dans le vague, de manier des notions qui me dépassent.
Je peux combiner les trois alternatives, mais il me faut garder ce moi stable, c'est la condition sine qua non.

Pour résumer ma situation et mon humeur actuelle, pour faire le portrait de l'état que j'incarne actuellement, je dirais que je vis une période de néant et de non-vie qui m'effraie. Je ne suis rien, je ne produis rien, et cela-même est effrayant. Cependant, les vagues et les médicaments jouant, je vais mieux aujourd'hui. Je suis moins désespérée et auto-destructrice. Si le néant est, et bien qu'il soit. Cet état passera, et demain je serai une autre, me dis-je.
De même, il est intéressant de garder une trace écrite des états que je traverse, ainsi, même le néant et le non-être ont un sens. Le fait de ne pas exister me permet d'écrire et de témoigner ce qui se passe en cas de non-existence, ainsi, je pourrai relire ça plus tard, et me redécouvrir.



Lorsque j'ai été en Abyssinie (lieu fictif), j'ai été ravagée et pleine de haine, de colère. J'avais pour but de ne pas manger, et je dois dire que je réussissais mieux qu'ici, maintenant. Enfin. Ici, je n'ai ramené avec moi que les mauvaises choses : l'envie de ne pas manger, la colère et la destruction. Bref... Aujourd'hui a été une journée paisible, donc il me reste quelque espoir de ne pas retomber dans la déchéance totale, et la ruine, et le vice.

De toutes façons, et quoi qu'il en soit, la mort n'est pas une fin. De mon esprit, cela s'entend. Si mon esprit est en état de non-être, bien, qu'ainsi les choses soient. Cela passera.



Je suis plutôt insatisfaite de la première entrée de cette rubrique (c'est assez mal construit), mais bon, you live, you learn, non ?

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